🐒 On Peut En Mourir A La Fin En 10 Lettres

Lapointe de la maison VIII en BĂ©lier, signe martien et impulsif, peut dĂ©jĂ  reprĂ©senter un premier signe de mort brutale. Cette impression est renforcĂ©e par la prĂ©sence d'Uranus (la foudre, l'Ă©clair) dans cette maison : la mort sera inattendue (pour son public), rapide, sans bavure. Onpeut mourir jeune Ă  n'importe quel Ăąge. - Une citation d'Albert Brie. en partenariat avec. Citation du Jour . X ; Accueil; Tops; Auteurs; ThĂšmes; Propositions; Proposez une citation MENU . Accueil. Auteurs. B. Albert Brie . ThĂšmes de citations en rapport : mort; jeunesse; On peut mourir jeune Ă  n'importe quel Ăąge. Albert Brie Le mot du silencieux (Il ne faut pas de faux pas) Justela fin du monde prologue de la piĂšce. Jean-Luc Lagarce ( biographie et bibliographie) Ă©crit la piĂšce en 1990 alors qu’il est Ă©crivain en rĂ©sidence. Il y relate le retour du hĂ©ros, Louis, qui se sait condamnĂ©. Nous nous proposons, aprĂšs l’extrait de texte, d’effectuer l’explication linĂ©aire du prologue. PeutĂȘtre que si la dĂ©cision de Louise Laplante d’en finir Ă©tait survenue en 2017, peut-ĂȘtre qu’elle serait morte dignement dans un hĂŽpital : on sait que le gouvernement fĂ©dĂ©ral va bientĂŽt accoucher de sa propre loi balisant l’aide mĂ©dicale Ă  mourir, obligĂ© en cela par l’arrĂȘt Carter de la Cour suprĂȘme. Et selon toute vraisemblance, cette loi ira plus loin que la loi ProfondĂ©mentengagĂ©e dans plusieurs domaines, et surtout concernant le droit Ă  mourir dans la dignitĂ©, Line Renaud ne cesse d'Ă©crire des lettres et de dĂ©livrer des discours sur le sujet. Le 28 septembre 2021, la chanteuse de 93 ans s'est rendue Ă  l'AssemblĂ©e nationale afin d'interpeller les dĂ©putĂ©s au sujet de l'euthanasie. Synonymesde Mourir (Verbe) : Agoniser DisparaĂźtre PĂ©rir Montrer Manifester Expirer Quitter Cesser Perdre Finir Filer Supprimer Effacer Souffler DĂ©cĂ©der Passer TrĂ©passer Succomber Circuler Arriver Tamiser FlĂ©chir Plier CĂ©der Ployer Courber 26 synonymes de Mourir ont Ă©tĂ© trouvĂ©s. Les synonymes sont classĂ©s par ordre de pertinence. Annieavait eu l’occasion de rencontrer la vedette le 15 octobre, un autre rĂȘve qui figure sur sa liste de souhaits Ă  rĂ©aliser avant de mourir. Elle a tentĂ© aussi fort que possible d Mourirdans de telles conditions ne suscite ni louanges ni condamnation et n'appelle aucun jugement de la religion. Ce jugement porte sur les actes des gens responsables. Le fait de mourir dans un endroit donnĂ© ou Ă  un moment dĂ©terminĂ© ou d'une maniĂšre particuliĂšre ne dĂ©pend pas du mort car il ne peut en dĂ©cider . DĂšs lors cela ne fait SpaceX la sociĂ©tĂ© d'Elon Musk, n'a peut-ĂȘtre pas l'intention d'envoyer des humains sur Mars dans un avenir immĂ©diat, mais lorsque ce sera le cas, les passagers devront faire preuve de prudence. Le magnat de la technologie et PDG de SpaceX a prĂ©venu dans une rĂ©cente interview que « beaucoup de gens vont probablement mourir » au dĂ©but de Zn83. À 57 ans, Alain Cocq est atteint d’une maladie orpheline rare, incurable. Trop de souffrance pour le quinquagĂ©naire qui a fait son choix, il veut mourir. Il a interpellĂ© directement le prĂ©sident de la RĂ©publique dans une lettre ouverte. Il doit ĂȘtre reçu Ă  l'ElysĂ©e sous maladie creuse les joues d’Alain Cocq, grignote ses organes, sa vue, son cerveau "Le moment est venu, j'ai le droit de me reposer". Alors depuis son lit mĂ©dicalisĂ© qu’il ne peut plus quitter l’homme de 57 ans implore la compassion du chef de l’Etat "Cela fait 34 ans que j'ai des douleurs violentes et de toute façon on ne peut pas me soigner. Alors si c'est pour finir en regardant le plafond comme un con, non! ce n'est pas vivre ça".Alain Cocq souhaiterait que les soignants l’aident Ă  mourir mais c'est interdit. Alors dans un mois il refusera soins, oxygĂšne et alimentation en direct sur les rĂ©seaux sociaux jusqu’à son dĂ©cĂšs. Il veut montrer que la loi sur la fin de vie est trop brutale et en appelle Ă  l'ElysĂ©e "Il faut ĂȘtre Ă  l'agonie pour avoir le droit d'ĂȘtre endormi. On vous oblige Ă  mourir de faim et de soif pendant des mois. C'est atroce. On me dit d'aller en Suisse mais je n'ai pas les moyens et j'ai envie de mourir ici, sur la terre de mes ancĂȘtres".L'ElysĂ©e a acceptĂ© de recevoir AlainLa fin de vie d’Alain Cocq sera douloureuse Ă©galement pour ses auxiliaires de vie. Cyril, impuissant, n’aura pas le droit d’apaiser ses douleurs"Cela va ĂȘtre dur de le voir souffrir. On fait notre maximum pour l'accompagner au mieux mais c'est dommage de ne pas pouvoir l'accompagner au mieux. Je trouve dommage qu'on ne puisse pas lui apporter ce qu'il souhaite. Un peu d'humanisme dans une procĂ©dure pareille me paraĂźtrait pour le pays qui se dit des droits de l'homme, un minimum".Cyril est fier du courage de son patient pour que la loi change pour les suivants. Alain a interpellĂ© directement le prĂ©sident de la RĂ©publique dans une lettre ouverte pour lui demander "plus d’humanitĂ©", dit-il et une fin de vie plus douce. Et selon nos informations, la prĂ©sidence de la RĂ©publique a rĂ©pondu Ă  Alain. Il sera reçu Ă  l’ElysĂ©e pour exposer sa dĂ©marche, son dernier combat le 25 aoĂ»t Ă  l’ElysĂ©e par la conseillĂšre en charge des SolidaritĂ©s et de la santĂ©. Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost QuĂ©bec, qui a fermĂ© ses portes en 2021. Des mĂ©decins qui administrent l'aide mĂ©dicale Ă  mourir montrent des signes d'exaspĂ©ration face aux agissements de la Commission des soins de fin de vie, que certains assimilent Ă  de l'inquisition. Le ministre Barrette tente de la calmer le texte de Davide GentileLouis Roy a contribuĂ© au dĂ©bat qui a prĂ©cĂ©dĂ© l'adoption de la loi sur les soins de fin de vie. Le mĂ©decin Ă©tait mĂȘme formateur au Centre hospitalier universitaire de QuĂ©bec avant son entrĂ©e en il y a quelques semaines, il a dĂ©cidĂ© de ne plus participer Ă  l'aide mĂ©dicale Ă  mourir. J'ai besoin de prendre un recul, parce que ça devient angoissant », que, comme d'autres collĂšgues, il a reçu plusieurs lettres de la Commission des soins de fin de vie. Certaines remettent en cause l'aptitude du patient Ă  consentir. D'autres portent sur l'indĂ©pendance des mĂ©decins envers les patients dont ils doivent approuver les mĂ©decins ont mĂȘme Ă©tĂ© questionnĂ©s pour savoir si les patients Ă©taient bel et bien mourants. Ça donne l'impression que la commission se pose presque en commission d'inquisition », affirme Louis [la Commission des soins de fin de vie] vient remettre en cause l'intĂ©gritĂ© professionnelle des mĂ©decins. Leur capacitĂ© de respecter ce qui est prĂ©cisĂ© par la Roy, mĂ©decinIl est Ă©tonnĂ© du ton des lettres envoyĂ©es par la commission. Vous mettez en cause que j'ai osĂ© poser un geste aussi grave que l'aide mĂ©dicale Ă  mourir et que je l'aurais fait sans le consentement explicite d'un patient? », s'indigne-t-il. Le CollĂšge des mĂ©decins semble aussi inquiet du ton et de la teneur des lettres envoyĂ©es aux mĂ©decins. Assez pour organiser avec le Commission des soins de fin de vie une rencontre vendredi aprĂšs-midi pour tenter de calmer le compĂ©tence et l'impartialitĂ© de la commission remises en causeÀ micro fermĂ©, plusieurs mĂ©decins se questionnent quant Ă  l'approche de la commission. Certains, comme Alain Naud, remettent carrĂ©ment en cause sa compĂ©tence. Quand on analyse les 11 membres de la commission, les milieux desquels ils originent, ces gens-lĂ  n'ont aucunement la compĂ©tence, l'expertise pour juger de la prise en charge des mĂ©decins et de l'administration des aides mĂ©dicales Ă  mourir », fait-il est anormal, selon lui, que seuls 2 des 11 membres de la Commission des soins de fin de vie soient des mĂ©decins. Il remet mĂȘme en cause l'impartialitĂ© de certains des y a des rumeurs persistantes dans le monde mĂ©dical qui veulent que certains membres de la commission aient une opposition de fonds avec l'aide mĂ©dicale Ă  mourir. Je pense que ces rumeurs-lĂ  mĂ©ritent d'ĂȘtre Naud, mĂ©decinSon collĂšgue Louis Roy estime, lui, que certains membres de la commission sont ouvertement opposĂ©s » Ă  l'aide mĂ©dicale Ă  mourir. Alors lĂ , tout Ă  coup, la notion d'objectivitĂ© et d'indĂ©pendance peut se questionner. »Barrette en arbitreLe ministre de la SantĂ©, GaĂ©tan Barrette, semble prĂȘt Ă  tendre l'oreille aux critiques formulĂ©es Ă  l'endroit de la Commission des soins de fin de vie. S'il advenait que le ton et la façon de procĂ©der de la commission aient cet effet-lĂ , on a un problĂšme », dit-il. Il souhaite que des ajustements soient apportĂ©s si l'approche de la commission Ă©loigne certains mĂ©decins de l'aide mĂ©dicale Ă  s'ajoute au flou provoquĂ© par l'adoption de la loi fĂ©dĂ©rale, plus permissive. Le dĂ©bat entourant cette loi aurait donnĂ© des espoirs Ă  des patients qui ne sont pas admissibles en vertu de la lĂ©gislation la loi fĂ©dĂ©rale a aussi ajoutĂ© des contraintes, comme la nĂ©cessitĂ© d'attendre 10 jours entre la formulation de la demande et sa concrĂ©tisation. Ou encore l'obligation de faire signer non plus un, mais trois tĂ©moins. Ça devient trĂšs lourd », affirme Louis Roy, qui estime que la procĂ©dure totale prend entre 8 et 12 heures. Une situation qui, globalement, pourrait Ă©ventuellement induire une rĂ©duction de l' de demandes, moins de mĂ©decinsIl y a peu de mĂ©decins qui acceptent les demandes d'aide mĂ©dicale Ă  mourir. Plusieurs sources indiquent que, cet Ă©tĂ©, dans certaines rĂ©gions, on a cherchĂ© pendant des jours des mĂ©decins qui acceptent de participer Ă  l'aide mĂ©dicale Ă  situation risque donc de se compliquer. Surtout que, selon Louis Roy, le nombre de demandes d'aide mĂ©dicale Ă  mourir augmente de mois en estimaient en dĂ©cembre 2015 qu'une cinquantaine de malades par annĂ©e auraient recours Ă  l'aide mĂ©dicale Ă  mourir. Mais en juillet, plus de 160 malades avaient dĂ©jĂ  obtenu l'aide mĂ©dicale Ă  mourir. Des sources estiment que le nombre total de cas dĂ©passera les 250 d'ici la fin de l' aussiLe droit Ă  l'euthanasie Ă  travers le mondeBefore You GoPopular in the CommunityCet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermĂ© en 2021. Si vous avez des questions ou des prĂ©occupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support 1Pour introduire le dossier thĂ©matique qui va suivre, on se proposera de mobiliser un tandem conceptuel souvent trĂšs opĂ©ratoire dĂšs qu’il est question de phĂ©nomĂšnes se dĂ©ployant dans le temps, le couple stock/flux. Ainsi, si on prend l’ensemble des cultes antiques en vigueur Ă  un moment donnĂ©, il est possible de formaliser cette somme pour l’envisager comme un stock » de cultes. L’ampleur de ce stock est alors Ă©videmment une question d’échelle et varie selon qu’on s’attache Ă  l’ensemble des sociĂ©tĂ©s antiques ou seulement Ă  certaines du temps de Scipion l’Africain, par exemple, l’ensemble des cultes romains – compris ici au sens de l’ensemble des cultes pratiquĂ©s par les Romains – Ă©tait diffĂ©rent de l’ensemble des cultes athĂ©niens, et les deux Ă©taient bien entendu infĂ©rieurs en nombre Ă  l’ensemble des cultes antiques en gĂ©nĂ©ral. 1 Walter Burkert, La religion grecque Ă  l’époque archaĂŻque et classique, Paris, Picard, 2011 [1977, 2 ... 2 Religions antiques. Une introduction comparĂ©e, Ă©d. Philippe Borgeaud, Francesca Prescendi, GenĂšve, ... 2L’étude historique de ces cultes peut alors suivre deux chemins soit on les saisit un Ă  un de maniĂšre individuelle, soit l’historien choisit d’étudier un groupe d’entre eux, ce qui lui impose la nĂ©cessitĂ© de dĂ©finir d’emblĂ©e le pĂ©rimĂštre des cultes auxquels il s’attache. Cela dĂ©bouche concrĂštement sur des ouvrages comme La religion grecque, ou Religions de Rome, pour ne reprendre que des titres Ă  la fois connus et assez rĂ©cents1. Ces travaux envisagent alors les choses d’un point de vue presque toujours bĂąti Ă  partir d’un critĂšre politique ou ethno-gĂ©ographique, et trĂšs rarement sous un angle franchement gĂ©nĂ©ral Ă  l’AntiquitĂ© entiĂšre, comme Religions antiques. Une introduction comparĂ©e, ou de maniĂšre plus restreinte et spĂ©cifique comme les cultes dits Ă  mystĂšres » ou ceux dits orientaux »2. Quelle que soit la maniĂšre d’aborder les choses, le stock rĂ©el des cultes antiques Ă©tait toutefois assurĂ©ment plus large que celui Ă  notre connaissance, car beaucoup n’ont guĂšre laissĂ© de traces lisibles pour nous sans Lucien de Samosate et son Alexandre ou le faux prophĂšte, que dirions-nous aujourd’hui du culte du serpent Glycon d’Abonouteichos ? Et combien d’autres cultes antiques n’ont pas eu leur Lucien ? 3Ce n’est pourtant pas sous l’angle du stock que l’on s’intĂ©ressera ici aux cultes antiques, car les ensembles dĂ©jĂ  Ă©voquĂ©s et formant la religion grecque, les religions de Rome, etc. bĂ©nĂ©ficient d’une bibliographie dĂ©jĂ  considĂ©rable. Ce sont les flux qui arrĂȘteront notre intĂ©rĂȘt, c’est-Ă -dire les variations affectant au fil du temps le contenu du stock, dont il n’est pas inutile de rappeler qu’il n’est jamais lui-mĂȘme Ă  un moment donnĂ© que la somme des flux antĂ©rieurs. 4De ce point de vue dynamique, nous laisserons d’ailleurs aussi de cĂŽtĂ© la variation constituĂ©e par les flux entrants, les nouveaux cultes qui s’agrĂšgent aux plus anciens ces cultes ont Ă©galement toujours suscitĂ© une bibliographie abondante. Les sources Ă©voquent de fait assez souvent des crĂ©ations de cultes, c’est-Ă -dire le surgissement concret – il n’est pas ici question des rĂ©cits Ă©tiologiques – au sein des communautĂ©s de cultes qui n’y existaient pas antĂ©rieurement. Ces apparitions pouvant revĂȘtir des formes assez variĂ©es, allant de l’importation officielle d’un culte jusqu’alors Ă©tranger – par exemple l’importation du culte de Magna Mater Ă  Rome en 204 av. – Ă  l’émergence un peu diffuse et insaisissable d’un quelque chose » qui devient un vrai culte comme il advint avec le culte impĂ©rial romain. 3 Par exemple Ritual Dynamics in the Ancient Mediterranean. Agency, Emotion, Gender, Representation... 5L’intĂ©rĂȘt se portera plutĂŽt sur la question des flux nĂ©gatifs, des disparitions de cultes. Car il faut bien constater qu’autant sources et bibliographie moderne sont loquaces sur les crĂ©ations et autres importations de cultes nouveaux, autant elles sont discrĂštes sur les disparitions de cultes anciens. Seules deux situations Ă©chappent en fait Ă  ce constat, mais toutes les deux trĂšs particuliĂšres et finalement exceptionnelles chacune dans son genre. La premiĂšre concerne les destructions de cultes liĂ©s Ă  des guerres ou Ă  la destruction – somme toute assez rare – des communautĂ©s qui y Ă©taient liĂ©es. La seconde situation, qui bĂ©nĂ©ficie d’une attention trĂšs soutenue, se situe quant Ă  elle exclusivement dans l’AntiquitĂ© tardive et concerne la fin du mode antique de relation au sacrĂ© lors du passage au christianisme. En dehors de ces deux cas de figure, redisons-le parfaitement exceptionnels, la littĂ©rature moderne est quasi inexistante ou alors trĂšs marginale Ă  propos de disparitions de cultes en temps ordinaires. Pour s’en convaincre il suffit de consulter les tables des matiĂšres des ouvrages de rĂ©fĂ©rence citĂ©s prĂ©cĂ©demment – mais on pourrait aussi bien le constater dans les travaux rĂ©cents consacrĂ©s aux dynamiques cultuelles3 on y Ă©voque des transformations et des rĂ©interprĂ©tations mais pas d’extinctions. 6Au premier abord, le survol des sources et de l’historiographie moderne dĂ©bouche donc sur l’impression forte que le nombre de cultes n’a dans l’AntiquitĂ© cessĂ© de croĂźtre au fil du temps. Or cette idĂ©e d’un ensemble qui n’évoluerait apparemment qu’à la hausse sur le temps long, par l’adjonction plus ou moins rĂ©guliĂšre de cultes nouveaux dĂ©bouche sur une difficultĂ© Ă©pistĂ©mologique. Il est certes bien connu que les sociĂ©tĂ©s antiques Ă©taient viscĂ©ralement attachĂ©es Ă  leurs traditions et donc conservatrices dans l’ñme. Mais s’en tenir strictement Ă  ce modĂšle dans l’affaire qui nous prĂ©occupe imposerait alors de concevoir la vie religieuse antique comme une perpĂ©tuelle accumulation de cultes depuis de lointaines et tĂ©nĂ©breuses origines jusqu’au crĂ©puscule des dieux, la mortelle confrontation finale avec le christianisme. 7Or si on envisage dĂ©sormais cela Ă  l’échelle de la vie religieuse et cultuelle d’un simple individu, on bute alors sur une difficultĂ© que l’on se permettra de rĂ©sumer ici de maniĂšre un peu caricaturale. ConsidĂ©rons une pĂ©riode longue d’un millĂ©naire courant par exemple d’un Romain archaĂŻque Ă  un Romain tardif. Si on appliquait Ă  cette pĂ©riode un modĂšle strictement conservateur de la tradition, il en rĂ©sulterait que la vie religieuse du second serait nĂ©cessairement beaucoup plus riche en cultes que celle de son lointain ancĂȘtre archaĂŻque il serait dĂ©vot de l’ensemble des cultes anciens, pieusement conservĂ©s et Ă©ventuellement transformĂ©s, plus tous les nouveaux cultes qui seraient apparus dans la sociĂ©tĂ© romaine durant le millĂ©naire sĂ©parant les deux hommes. 8À niveau de dĂ©votion globalement Ă©quivalent, cela aboutirait Ă  plusieurs propositions peu satisfaisantes. La premiĂšre concernerait l’emploi du temps religieux des Romains, qui serait devenu de plus en plus chargĂ© au fil des siĂšcles. Ensuite, cette situation impliquerait aussi que la vie religieuse des Ă©poques anciennes aurait en quelque sorte Ă©tĂ© plus qualitative, pour devenir ensuite plus quantitative aux Ă©poques rĂ©centes. Une idĂ©e qui a la faiblesse d’entraĂźner trop aisĂ©ment la rĂ©flexion vers les jugements de valeur sur la vie religieuse comparĂ©e des uns et des autres, et qui rappelle par bien des aspects une historiographie dĂ©passĂ©e et souvent polĂ©mique. 9On pourrait Ă©videmment objecter que le niveau de dĂ©votion de notre Romain archaĂŻque et celui du Romain tardif pourraient ne pas ĂȘtre les mĂȘmes. De fait, durant l’AntiquitĂ© les niveaux de religiositĂ© ont effectivement variĂ© dans le temps le succĂšs de l’épicurisme Ă  certaines Ă©poques ou dans certains lieux est ainsi sans doute un indicateur du fait qu’une fraction parfois non nĂ©gligeable de la population Ă©tait moins attachĂ©e aux cultes de ses dieux. On pourrait donc envisager en quelque sorte le passage d’une dĂ©votion archaĂŻque, intense et attachĂ©e Ă  un nombre rĂ©duit de cultes, Ă  une dĂ©votion tardive, plus lĂąche et qui se disperserait en un nombre plus important de cultes, ce qui permettrait d’évacuer la contrainte notĂ©e supra du temps quotidien disponible pour les activitĂ©s cultuelles. NĂ©anmoins, rien dans nos sources ne permet d’argumenter que ces variations ont Ă©tĂ© autre chose que globalement assez marginales sur le long terme les cultes traditionnels ne semblent pas connaĂźtre de moment de rupture significatif avant l’époque de Constantin et c’est une piste qu’il est donc prĂ©fĂ©rable de ne pas suivre. 10Bref, on aboutit donc Ă  l’idĂ©e qu’un modĂšle uniquement conservateur appliquĂ© Ă  la vie religieuse des anciens amĂšne immanquablement Ă  une impasse sur le long terme. Nous postulerons alors qu’il devait exister dans l’AntiquitĂ© grecque et romaine des processus sociaux et culturels amenant non seulement Ă  l’apparition de nouveaux cultes, mais aussi et surtout Ă  la disparition de cultes anciens Ă  travers, en quelque sorte, des processus de mort naturelle » des cultes. 4 Ludwig Wittgenstein, Tractatus logico-philosophicus, trad. Granger, Paris, Gallimard, 2001 [19 ... 11Pour qui est familier des sources antiques, il est Ă©vident que les documents qui confirmeraient ce postulat ne sont pas lĂ©gion, mais c’est lĂ  le problĂšme de beaucoup de phĂ©nomĂšnes ordinaires que l’on qualifie de naturels » ils restent souvent discrets car leurs acteurs ne jugent pas nĂ©cessaire de les consigner. Surtout, dans le cas qui nous occupe, il ne faut pas nĂ©gliger un autre facteur plus propre Ă  la pensĂ©e antique et Ă  ses blocages. Si les sources antiques restent discrĂštes sur les disparitions de cultes, c’est en effet aussi parce qu’elles auraient Ă©tĂ© difficiles Ă  assumer en pleine connaissance de cause, puisqu’il s’agissait Ă  chaque fois de l’abandon de ces sacro-saintes traditions en clair des transgressions d’autant plus terribles qu’elles concernaient des dieux, mettant en jeu derriĂšre cela de maniĂšre plus gĂ©nĂ©rale tout le rapport au sacrĂ©. Au sens strict, ces disparitions Ă©taient sans doute indicibles voire impensables pour la plupart des Anciens, ce qui rappelle la formule de Wittgenstein, qui Ă©crivait que sur ce dont on ne peut parler, il faut garder le silence »4. 12Il ne faut donc pas s’étonner si l’un des trĂšs rares auteurs qui Ă©voque de maniĂšre limpide ces phĂ©nomĂšnes parallĂšles d’apparitions/disparitions de cultes est Flavius JosĂšphe 5 Contre Appion, II, 253‑254 traduction Th. Reinach/L. Blum. Et puis certains dieux, aprĂšs avoir connu les honneurs dans la maturitĂ©, ont vieilli pour me servir d’un euphĂ©misme ; d’autres nouvellement introduits, obtiennent l’adoration. Certains temples sont dĂ©sertĂ©s et de nouveaux s’élĂšvent, les hommes bĂątissant chacun suivant son caprice, alors qu’ils devraient au contraire conserver immuable leur croyance en Dieu et le culte qu’ils lui rendent »5. 13JosĂšphe Ă©tait un Juif du ier siĂšcle et il appartenait donc Ă  un univers religieux qui Ă©tait dĂ©jĂ  extĂ©rieur au mainstream antique environnant. Ayant ce cadre juif fondĂ© sur l’unicitĂ© et l’intemporalitĂ© supposĂ©e du culte de YHWH, il lui Ă©tait loisible d’observer sans difficultĂ© et avec dĂ©tachement que les divers cultes des gentils s’inscrivaient, eux, pleinement dans le temps, Ă  savoir qu’ils naissaient, vivaient puis s’étiolaient avant de disparaĂźtre. 14Les textes rassemblĂ©s dans ce dossier font Ă©cho Ă  un certain nombre de contributions proposĂ©es oralement lors d’une journĂ©e d’étude puis d’un colloque organisĂ©s par Karin Mackowiak et Christian Stein Ă  Dijon et Besançon en dĂ©cembre 2012 et novembre 2016, avec le soutien de l’UniversitĂ© de Bourgogne – Franche-ComtĂ©, de l’UMR 6298 ARTEHIS ArchĂ©ologie, Terre, Histoire, SociĂ©tĂ© et de l’EA 4011 ISTA Institut des sciences et techniques de l’AntiquitĂ©. Leurs auteurs, intĂ©ressĂ©s par le projet, ont chacun Ă  sa maniĂšre tentĂ© de tester la validitĂ© de ce postulat de l’existence d’une disparition ordinaire des cultes dans le monde grec et romain. 15L’enjeu de cette enquĂȘte collective est double. Il consisterait d’abord tout simplement Ă  essayer de corriger un peu notre maniĂšre de percevoir la vie religieuse antique, afin de lui donner plus de fluiditĂ© peut-ĂȘtre doit-on en quelque sorte concevoir la religion antique comme un phĂ©nomĂšne dynamique quasi schumpeterien, c’est-Ă -dire animĂ© en permanence – mĂȘme si de maniĂšre discrĂšte et sur des temporalitĂ©s trĂšs variables – par un processus de crĂ©ations/disparitions de cultes qu’il reste Ă  explorer et Ă  dĂ©crire. 16L’autre enjeu est plus ambitieux car il proposerait de modifier la vision courante que nous avons de la fin de l’AntiquitĂ© et du passage de la conception religieuse antique Ă  la conception religieuse monothĂ©iste chrĂ©tienne et musulmane. La vision classique de cette pĂ©riode met l’accent sur la victoire du christianisme et de l’islam sur le polythĂ©isme paĂŻen. Le gros dĂ©bat qui agite les spĂ©cialistes de l’AntiquitĂ© tardive porte alors sur le fait de dĂ©terminer si cette transition a plutĂŽt Ă©tĂ© conflictuelle ou si elle s’est dĂ©roulĂ©e en douceur, mais il ne remet guĂšre en question l’idĂ©e que l’on a assistĂ© Ă  un conflit entre polythĂ©isme et monothĂ©isme se soldant par la victoire du second. Mais le polythĂ©isme » ou paganisme » n’ayant jamais vraiment existĂ© en tant que tel – car il est surtout une crĂ©ation judĂ©o-chrĂ©tienne reprise ensuite par l’islam –, l’idĂ©e que les cultes antiques avaient une durĂ©e de vie naturellement limitĂ©e ne permettrait-elle alors pas aussi d’envisager la transition entre les mondes antique et mĂ©diĂ©val non plus d’abord comme une victoire des monothĂ©ismes, mais plutĂŽt comme un phĂ©nomĂšne de substitution aprĂšs une forme d’extinction de masse de l’ensemble des cultes antiques ? 17Les journĂ©es de Dijon et Besançon furent Ă  la fois fructueuses et trĂšs amicales leurs organisateurs voudraient en remercier tous les participants.

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