🥏 Celui Qui Aime A Déjà Franchi La Mort Paroles
Lejugement d’Acan et le tribunal de Christ. Versets 16 à 18 : A présent, chaque famille se tient devant l’Éternel. Dieu désigne d’abord la tribu de Juda, puis la famille de Zerach. Ensuite la maison de Zabdi, puis Acan est désigné. Imaginez ce que cet homme a dû ressentir en voyant que sa faute allait être dévoilée.
MariannEdgar Budde n’a pas digéré que le 45e président américain, sans doute celui qui a le moins fait semblant d’aimer les messes durant son mandat, fasse les gros yeux à l’Amérique
Soyezassuré de ma reconnaissance et comptez sur moi. Abbé Marcel Villers. Vous trouverez ci-dessous le texte de l’homélie prononcée le jour des funérailles de Mme Villers, née Rose Counson : quoique rédigée par l’abbé Villers, l’homélie a été lue par l’abbé Ignace, notre ancien curé de l’Unité pastorale de Theux, à
qJTBc. Après avoir interviewé Christian Rodriguez DGGN, Miss Konfidentielle a l’honneur de mettre en lumière Maddy Scheurer, porte-parole de la Gendarmerie nationale. Maddy Scheurer telle que vous la connaissez en suivant les informations est une chose… Maddy au sein de cette interview en est une autre ! En acceptant de se livrer sur son parcours personnel et professionnel en quête d’un juste équilibre… En acceptant de partager des actualités relatives à la Gendarmerie nationale, vous découvrirez une femme engagée, bienveillante, humble, souriante.. dotée d’une forte faculté d’écoute et de soutien. Une maman aimante aussi. Respect. Bonjour Maddy, Vous avez commencé vos études en prépa HEC destinée aux grandes écoles de commerce et vous exercez aujourd’hui la fonction de porte-parole de la Gendarmerie Nationale. Que s’est-il passé ? Alors que je suivais des études en prépa HEC à LYON, j’ai ressenti le besoin de prendre une autre orientation que celle initialement choisie. A l’aube de mes 20 ans, j’étais assez impatiente d’entrer dans la vie active, et j’avais un besoin intrinsèque de me sentir utile. Fille d’officier marinier, habituée à vivre dans des quartiers d’habitations majoritairement composés de familles de militaires, j’ai changé d’environnement quand mon père a effectué sa reconversion professionnelle dans le secteur civil, l’année de ma terminale. Nous avons quitté la Bretagne pour rejoindre la région lyonnaise. Avec du recul, j’analyse ce changement familial comme le déclencheur d’une prise de conscience personnelle. Le besoin de servir, d’être tournée vers l’autre et d’éprouver de la satisfaction à aider des personnes dans la difficulté se sont imposés à moi. J’avais hésité à emprunter le chemin militaire à plusieurs reprises durant ma scolarité. A ce moment précis, j’ai franchi le pas, car c’était devenu une évidence. J’ai passé le concours pour entrer en école de sous-officiers de gendarmerie. Dans l’attente de mon intégration, j’ai poursuivi ma scolarité en classe prépa afin d’obtenir plusieurs équivalences de DEUG, puis j’ai concrétisé cette réorientation, en entrant en école de formation à MONTLUÇON 03 en mai 1998, au moment où mes camarades de classe passaient les concours des écoles de commerce. Depuis plus de 20 ans maintenant, je suis un acteur enthousiaste du service du public. Je travaille à proximité de la population, des citoyens comme des élus, et je joue un rôle dans la construction des politiques publiques de sécurité. Je change régulièrement de métier au sein mon institution, et j’exerce des responsabilités croissantes. Cela suppose une remise en question cyclique des acquis professionnels. Pour l’aborder au mieux, je continue à suivre des formations régulièrement. Des formations internes, certes, mais j’ai aussi repris le chemin de la faculté pour obtenir un Master 2 en parallèle de mon activité professionnelle. Actuellement, la gendarmerie me permet de suivre un cycle de formation de 18 mois dans le cadre des scolarités alternatives à l’enseignement supérieur du second degré il s’agit de l’Executive MBA de Sorbonne Université au CELSA. A la faveur d’un parcours atypique, je m’épanouis dans mon quotidien de Gendarme, j’interagis avec la population et je suis en prise directe avec des problématiques sécuritaires concrètes. Tout cela est très pragmatique, ça fait sens, et c’est ce qui me plaît. Maddy Scheurer à la cérémonie de la Remise des sabres entrée dans le corps des officiers © EOGN Vous débutez votre carrière en 1999 comme gendarme en brigade territoriale. Quelle est la suite ? J’ai découvert réellement le métier de gendarme à travers l’engagement territorial de proximité, qui allie sens du service public, relation au citoyen et aide à la victime. C’était dans le VAR 83. Une première expérience au plus proche des attentes du terrain, au cours de laquelle on côtoie le désarroi, l’angoisse, la peur, la mort. Être gendarme revient à s’inviter dans l’intimité des gens, au moment où ceux-ci sont dans la difficulté voire dans la peine ou la souffrance. Être gendarme, c’est avoir le souci de l’autre. J’ai toujours mis un point d’honneur à traiter chaque situation qui s’est présentée à moi avec un mot d’ordre très simple accompagner la victime comme j’aurais aimé être accompagnée en pareille situation. Cette approche, je la cultive depuis toujours. Elle est simple et pleine de bon sens. J’ai toujours veillé à ce que les unités que j’ai commandées l’entretiennent avec bienveillance. Je me retrouve d’ailleurs très bien dans les mots du directeur général qui explique souvent qu’être gendarme, c’est aimer les gens et aimer les aider, c’est porter l’attention nécessaire au plus vulnérable. Après deux ans et demi extrêmement enrichissants, j’ai rejoint l’institut de recherche criminelle de la gendarmerie IRCGN à ROSNY-SOUS-BOIS 93. J’ai eu la chance de participer au développement d’un projet, appelé à prendre une grande importance pour la police judiciaire le fichier national des empreintes génétiques. A la faveur de cette affectation, au contact des gendarmes et personnels civils scientifiques, j’ai réalisé combien la science pouvait aider à faire émerger la vérité dans les enquêtes judiciaires, combien il était important de chercher, d’innover, pour rendre un service public de qualité, en permanence adapté à l’évolution de notre société. Au même moment, je préparais simultanément le concours pour entrer à l’école des officiers de la gendarmerie nationale EOGN. Après un peu plus de deux années passées à l’IRCGN, j’ai étudié deux ans à l’école des officiers de la gendarmerie à MELUN 77 et ai suivi un cursus de formation à la fois militaire et universitaire. Armée pour exercer de nouvelles responsabilités, j’ai formulé le vœu de servir en sécurité du quotidien, ce qui m’a ramenée sur le terrain, cette fois en tant qu’adjoint au commandant de compagnie à CHATEAU-THIERRY 02. Durant quatre années, je me suis consacrée à la mission opérationnelle du service public, en faisant l’apprentissage du commandement. C’était une compagnie composée d’une centaine de gendarmes, au sud de la Picardie, mais surtout au carrefour de l’Ile de France et de la Champagne. Puis j’ai rejoint une affectation parisienne particulièrement stimulante, endossant la responsabilité de chargée de mission, au sein d’une équipe pluridisciplinaire travaillant au profit du comité interministériel de prévention de la délinquance CIPD. Placée en dehors de la gendarmerie, chargée de faire le lien avec mon institution, j’ai pu poser, pour la première fois, un regard nouveau sur la gendarmerie, un regard enrichi par la perception des fonctionnaires, élus ou responsables des associations nouvellement rencontrés dans ce cadre. C’est à cette époque, en 2009, que j’ai commencé à travailler sur le sujet des violences au sein du couple, au moment de l’écriture du plan national de prévention de la délinquance et d’aide aux victimes. A titre personnel, en parallèle de mon activité professionnelle, j’ai décidé de reprendre également des études, avec l’idée d’obtenir un Master 2 en droit et stratégie de la sécurité, pour enrichir mes connaissances et mon parcours. Ces quatre années mises à profit, j’ai quitté cette affectation en administration centrale pour prendre le commandement d’une compagnie d’instruction, en école de gendarmerie à MONTLUÇON 03 et former les jeunes recrues, élèves-gendarmes ou élèves-gendarmes adjoints volontaires. Au-delà de la symbolique, la transmission des valeurs et de l’expérience acquise est un véritable enjeu pour l’Institution. Revenir aux fondamentaux du métier de gendarme, savoir les expliquer avec pédagogie aux générations montantes, transmettre la lettre, mais surtout l’esprit de la mission, ainsi que celui de la maison, aux gendarmes appelés à nous succéder…. Construire et nourrir au quotidien une ambition collective, cultiver la solidarité et la fraternité dans nos rangs. A ce moment précis, j’ai une pensée toute particulière pour le major JM HERTGEN qui nous a quittés le mois dernier. Il a été mon premier cadre quand je suis entrée en gendarmerie, a guidé mes premiers pas de gendarme avec bienveillance. Je veux saluer son professionnalisme autant que ses qualités humaines. A la suite de ce retour aux sources – pour l’anecdote, j’ai commandé la compagnie dans laquelle j’avais moi-même été élève-gendarme en 1998/1999 – j’ai pris le commandement de la compagnie de gendarmerie départementale de CERET, dans les Pyrénées Orientales. Il s’agit d’une compagnie à forte saisonnalité. La problématique sécuritaire de communes telles qu’ARGELES, COLLIOURE, BANYULS-SUR-MER ou encore PORT VENDRES en période estivale, dans un contexte très marqué par l’adaptation de la réponse de l’Etat à la menace terroriste a représenté un enjeu permanent. J’ai retiré énormément de satisfactions de ce commandement. J’ai vécu des moments humainement forts, certains très heureux, d’autres très douloureux. C’est le propre de notre métier, et c’est un sentiment renforcé par notre esprit de corps, et la vie en caserne associée à notre statut. Maddy Scheurer sur le terrain à Ceret © Thomas Anies Quelles sont vos missions en tant que porte-parole de la gendarmerie depuis 2018 ? Depuis le 1er août 2018, je suis porte-parole de la gendarmerie. En prise directe avec l’actualité, au plus près du directeur général et en lien permanent avec le SIRPA, je réponds aux sollicitations médiatiques, au gré des besoins et des nécessités identifiés. Mes prises de paroles consistent à expliquer l’action de la gendarmerie, renseigner ou prévenir, valoriser le travail des hommes et des femmes qui composent les rangs de la gendarmerie. Enfin, il m’arrive de devoir rétablir la vérité face à des allégations ou des attaques infondées, voire des mises en cause extrêmement rapides pour ce faire, j’apporte l’éclairage demandé sur des situations présentées comme litigieuses. Je contextualise, en toute transparence. J’explique pour permettre à chacun de comprendre. C’est un nouveau métier – dont il a fallu acquérir rapidement le fonctionnement et les usages – qui intègre une dimension gestion de crise ». Cette dernière est à regarder, non plus sous l’angle opérationnel, mais plutôt sous l’angle de la communication. Après avoir vécu sur le terrain des crises de différentes natures, comme gendarme et comme chef, je dois aujourd’hui expliquer comment nous travaillons dans ces situations dégradées, comment nous mettons tout en œuvre pour accompagner la population en pareilles circonstances, comment nous venons en aide, tout simplement. Les sujets sont nombreux, et les occasions de prendre la parole ne manquent pas. Pour les nécessités de la fonction, je m’exprime devant les médias classiques de la presse audio-visuelle et écrite et j’alimente un compte twitter porte-parole de la gendarmerie nationale »PorteparoleGN, dans lequel je délivre régulièrement de courts messages en lien avec l’actualité de la Gendarmerie. Exercer la fonction de porte-parole et finalement incarner » la Gendarmerie nationale devant les médias nationaux représente une grande responsabilité. Fidèle à mes valeurs, je multiplie les contacts avec le terrain, afin de parler avec sincérité des situations que je suis amenée à développer et afin de trouver les mots justes. Maddy Scheurer au G7 2019 Biarritz © Florian Garcia – Sirpa Mais je ne détiens absolument pas le monopole de la parole. Nombreux sont les gendarmes qui parlent de leur métier. Les spécialistes sont également très souvent sollicités. Enfin, dans certaines situations, c’est le directeur général lui-même qui porte les sujets. Pour finir, je partage mon expérience de communicante » à l’occasion de formations, tables rondes ou colloques, suivant les sollicitations reçues. C’est un exercice qui oblige à revenir sur son action, à l’analyser, à faire du retour d’expérience un levier pour progresser. Ainsi que les événements marquants de la gendarmerie nationale en 2020 ? L’année 2020 a été très dense pour la Gendarmerie. Face à la crise sanitaire, sous l’autorité du ministre de l’Intérieur, nous avons adapté notre posture, réorganisé le travail quotidien des unités pour rendre un service public de qualité, en recherchant en permanence une adéquation – dans ce contexte inédit – entre les besoins nouveaux exprimés par les élus, par la population, et les actions conduites. Je retiens donc un engagement très important sur le terrain de toutes les composantes de la gendarmerie, des personnels d’active comme de réserve, au profit de l’opération RépondrePrésent. Cette opération, que nous avons mise en œuvre en métropole comme en outre-mer est une illustration de la capacité d’adaptation de la gendarmerie en temps de crise, de la souplesse et de l’agilité dont nous savons faire preuve. Concrètement alors que la Nation vivait des heures inédites d’inquiétude et de confinement, il s’est agi de ramener le gendarme à l’essence de sa mission ; non pas tant de contrôler pour réprimer essentiellement le non-respect du confinement mais bien plus rassurer, donner confiance et créer des solidarités et du lien social. Je vous donne quelques exemples Des patrouilles de gendarmerie ont porté des médicaments à des personnes âgées isolées, ont déposé des devoirs à des enfants dans l’incapacité de suivre les cours à distance faute de connexion internet, ont pris le soin de contacter par téléphone des personnes vulnérables pour maintenir un lien et s’assurer que tout allait bien. Nous nous sommes rapprochés des commerçants susceptibles de rencontrer des difficultés en raison de l’accélération numérique, pour leur prodiguer des conseils de prévention. A travers l’opération HYGIE, nous avons souhaité apporter une réponse globale à l’ensemble des problématiques touchant le milieu médical, pour prendre soin de nos soignants ». L’opération ZENO a permis de renforcer la sécurisation aux abords des bureaux de Poste, celle du personnel mais aussi celle des allocataires. Les commandants des groupements de gendarmerie départementale – les hommes et les femmes qui commandent les gendarmes d’un département – ont bénéficié, pour cela, d’une très large capacité d’initiative pour imaginer les solutions adaptées sur leur territoire d’implantation. Liberté d’action et devoir d’audace c’est le souhait du directeur général ! Plus de précisions Depuis mars 2020, la crise sanitaire a évolué. A chaque nouvelle phase de la pandémie, c’est-à-dire à chacune des annonces de l’évolution des contraintes sanitaires, nous avons recherché comment protéger efficacement la population en veillant à être utiles pour la société, en maintenant les nécessaires liens sociaux dans un environnement privé de ses repères habituels. Depuis lors, l’opération RépondrePrésent se poursuit et continue de rythmer nos journées. Au fond, elle révèle ce que nous sommes, notre ADN de gendarme une force humaine qui s’engage pour la population au quotidien, qui sait faire preuve d’adaptation et de dévouement, qui n’a pas peur de se transformer pour rester en phase avec les besoins de celle-ci. En somme, cette opération, qui fait également écho à la façon dont est pilotée notre RSO responsabilité sociétale des organisations, qui place le citoyen au cœur de la préoccupation des gendarmes s’inscrit pleinement dans le plan stratégique de transformation de la gendarmerie, appelé GEND et porté par le directeur général Plus de précisions. La stratégie vise à construire un nouveau modèle de la gendarmerie, pleinement adapté aux attentes d’aujourd’hui et, en même temps, prêt à faire face aux défis de demain. On peut en retenir les grandes lignes suivantes Tout d’abord, on ne le rappelle jamais assez la population, les élus, les partenaires sont au cœur des préoccupations du gendarme, à l’image de l’énergie que nous avons déployée pour mener l’opération RépondrePrésent sur le terrain. Le premier des piliers de la stratégie est tourné vers les usagers » de la gendarmerie. Il s’agit de construire une offre de sécurité sur mesure, ambitieuse et ajustée, qui protège et qui aide celles et ceux qui en ont besoin. Cette démarche va notamment jusqu’à proposer la mise en place d’outils et d’une méthodologie pour mesurer la satisfaction des personnes qui sollicitent notre intervention. Ce dispositif porte un nom le DCAS, dispositif de consultation et d’amélioration du service. Il est accueilli très favorablement dans les 22 départements dans lesquels il est expérimenté. La stratégie de transformation veille également sur le gendarme, sur ses conditions de travail, sa gestion RH et, au-delà, sur l’esprit général de l’institution, la cohésion qui fait sa force et l’éthique de l’action qui fonde sa légitimité et son exemplarité. Ce sont les gendarmes qui, au quotidien, sur le terrain, œuvrent pour rendre un service public de qualité. Il est important d’écouter leurs besoins, d’en prendre soin, de répondre aux attentes du corps social de la gendarmerie, d’entretenir les valeurs et de redonner à tous des clés. Nous sommes une force humaine. Enfin, la stratégie est porteuse d’innovation, de modernisation et de simplification, conditions essentielles pour piloter la conduite du changement. Les crises modifient les écosystèmes, transforment la société, modifient les usages. A titre d’exemple, la crise COVID a fait progresser le numérique à une vitesse vertigineuse. Il est absolument primordial de comprendre toutes ces évolutions pour se placer dans une logique d’anticipation. Nous devons progresser quant à nos équipements, à notre numérisation, mais aussi à nos processus de travail. La stratégie présentée par le directeur général quelques mois avant que nous entrions dans la crise COVID a démontré, au cours de sa première annuité qu’elle s’adaptait à des situations aussi inédites que celle-ci. Elle va continuer d’accompagner le travail du personnel de la gendarmerie au cours des quatre prochaines années. Intégrant désormais les leçons de la pandémie, notamment celles tirées du premier confinement, cette stratégie a pour ambition que la gendarmerie sache RépondrePrésent, pour la population, par le gendarme. Avec le recul, est-il plus difficile pour une femme d’intégrer puis d’évoluer au sein de la gendarmerie ? Quand je suis entrée en gendarmerie en 1998, je n’avais pas conscience de faire partie des seulement 7% de femmes gendarmes », quand bien même je faisais régulièrement le constat que nous n’étions pas nombreuses et que je ne croisais pas de camarade féminine tous les jours sur le terrain. Aujourd’hui, les choses ont beaucoup évolué. En 1998, la suppression des quotas dans le recrutement des femmes aux postes d’officiers et de sous-officiers de gendarmerie a véritablement bousculé les habitudes. Aujourd’hui, la gendarmerie compte plus de 20% de femmes. Des femmes avec un statut militaire, et des femmes avec un statut civil ! Dans mes différentes affectations, j’ai servi sous les ordres de chefs qui m’ont fait confiance, en ma qualité de gendarme. J’ai fait la connaissance de camarades plus expérimentés qui ont partagé avec moi leurs analyses, leur sagesse. Je pense spécifiquement à trois d’entre eux qui m’ont tendu la main au moment des échéances importantes, qui m’ont coachée, encouragée et soutenue. Ce sont trois camarades masculins ; tous les trois ont fait leur scolarité dans des grandes écoles militaires. J’ai bénéficié de leurs conseils ; ils avaient beaucoup de choses à me transmettre. Ils n’avaient manifestement pas d’a priori sur ma condition féminine. Je veux croire que ce sont mon travail, mes qualités et ma motivation qui les ont convaincus de m’accorder du temps et de m’aider à progresser et à monter les marches les unes après les autres de l’escalier social. Tels des pairs, ils m’ont guidée avec bienveillance et je les en remercie chaleureusement. Le premier d’entre eux m’a d’ailleurs soutenue à une époque où l’on n’évoquait absolument pas les questions d’égalité professionnelle et de genre. Je n’ai pas vu passer les 23 dernières années. Elles ont été passionnantes et stimulantes, avec un engagement de chaque instant, avec une disponibilité et une mobilisation permanentes. C’est un mode de vie spécifique dans lequel la mission prime et le sens du service prévaut sur le confort personnel. Mais cela représente un enrichissement personnel que les personnes qui servent dans la sphère publique, dans les métiers d’aide à la personne peuvent comprendre et partager. Et je le dis en pensant tout particulièrement à toutes celles et ceux qui ont accompagné, soulagé, rassuré pendant la crise sanitaire. Je voudrais donc adresser un message extrêmement positif aux jeunes femmes qui lisent cette interview et hésitent à s’engager dans cette voie, par peur de devoir renoncer à une maternité, une vie de famille. Les jeunes femmes que je rencontre me demandent régulièrement comment faire pour tout mener de front, s’interrogent sur le côté réalisable. Alors, je pense qu’il est important de le dire être gendarme n’empêche pas d’être aussi une épouse et une mère de famille. Une chose est certaine, il est primordial d’être dynamique et organisée, et de disposer de personnes ressources » sur qui compter pour faire face à l’adversité et au caractère imprévisible de certaines interventions. Néanmoins, chaque femme qui fait le choix de concilier vie professionnelle et vie personnelle est confrontée à ce devoir d’organisation pour faire face aux sollicitations multiples de la sphère familiale et de la sphère professionnelle. Cela passe souvent aussi par le deuil du schéma familial dont on a parfois pu bénéficier en tant qu’enfant, c’est-à-dire la présence d’une maman à la sortie de l’école avec laquelle on fait ses devoirs. Mais cela est réalisable et notre société le permet de plus en plus, en offrant une pluralité d’offres et de solutions pour la garde des enfants dont les deux parents travaillent y compris dans des horaires atypiques. Je suis moi-même la mère de trois enfants. J’ai un quotidien chargé. Mes enfants le savent ; nous en discutons souvent ensemble. Mais chaque fois que je dispose d’un peu de temps libre, je le leur consacre. C’est la règle et c’est de cette façon que nous trouvons notre équilibre tous les cinq. Lecture aux enfants du livre “Mon Papa est un gendarme” par Maddy Scheurer © Maddy Scheurer Note importante Il est obligatoire d’obtenir l’autorisation écrite de Valérie Desforges, auteur de l’interview, avant de reproduire tout ou partie de son contenu sur un autre media. Il est obligatoire de respecter les légendes ainsi que les copyrights des photos. Des interviews de figures de la Gendarmerie nationale susceptibles de vous intéresser
01 Compositeurs Jo Akepsimas 02 Compositeurs Jo Akepsimas 03 Compositeurs Jo Akepsimas 04 Compositeurs Jo Akepsimas 05 Compositeurs Jo Akepsimas 06 Compositeurs Jo Akepsimas 07 Compositeurs Jo Akepsimas 08 Compositeurs Jo Akepsimas 09 Compositeurs Jo Akepsimas 10 Compositeurs Jo Akepsimas 11 Compositeurs Jo Akepsimas 12 Compositeurs Jo Akepsimas 13 Compositeurs Jo Akepsimas 14 Compositeurs Mannick 15 Compositeurs Jo Akepsimas 16 Compositeurs Jo Akepsimas 17 Compositeurs Jo Akepsimas 18 Compositeurs Jo Akepsimas 19 Compositeurs Jo Akepsimas 20 Compositeurs Jo Akepsimas 21 Compositeurs Jo Akepsimas 22 Compositeurs Jo Akepsimas
M. George Massad et M. Renek Jorgenson vous invitent à vous associer à la célébration de leur mariage, le 3 mai 2014... » La cérémonie s'est déroulée à San Francisco, aux États-Unis, où le mariage homosexuel est autorisé sur une partie du y a quelques semaines, la nouvelle du mariage de George, libanais originaire de Zahlé, et de son partenaire américain de longue date a circulé sur les réseaux sociaux – avec ou sans le consentement des principaux concernés –, George ayant posté sur sa page Facebook des photos de la George n'est pas le premier homosexuel de nationalité libanaise à avoir franchi le pas du mariage. En revanche, il est le premier à avoir d'une manière ou d'une autre médiatisé cette union, qui n'a pas d'ailleurs manqué de soulever un tollé sur les réseaux sociaux, alors qu'au Liban le débat sur le mariage gay est loin d'être ouvert, du moins à un niveau officiel. En effet, les homosexuelles au Liban – pays qui se vante d'être l'un des artisans de la Charte internationale des droits de l'homme – ont encore un long chemin à parcourir pour se faire accepter et reconnaître en tant qu'individus ordinaires ayant simplement le droit d' n'en reste pas moins que de nombreux gays et lesbiennes, à l'instar de leurs homologues dans les autres pays, éprouvent ce désir, voire ce besoin, de se caser ». Beaucoup d'entre eux l'ont déjà fait et vivent à l'étranger avec leur conjoint. La question du mariage homosexuel revêt deux aspects, le désir de reconnaissance, d'une part, et l'amour, d'autre part, explique Chawki Azouri, psychiatre et psychanalyste. Le désir de reconnaissance est renforcé par la ségrégation sociale, idéologique et culturelle dont ont été frappés les homosexuels depuis des années et dont en témoignent les modalités d'exclusion et de condamnation qui continuent à être pratiquées, notamment dans les pays de la région, comme en Arabie saoudite et en Iran à titre d'exemple où ils sont passibles de peine de mort. Longtemps victimes de lapidation, d'emprisonnement, de mort, etc., les homosexuels réclament donc aujourd'hui réparation, celle d'être reconnus dans leur différence sexuelle. » Pour mémoire Liban L'ordre des médecins interdit la pratique du test de la honte » La notion du mariage revêt deux dimensions sociale et amoureuse, poursuit Chawki Azouri. Deux êtres qui s'aiment ont cette certitude immédiate que l'autre incarne leur vérité, ce qui les pousse à envisager le mariage. Celui-ci vient ainsi sceller socialement l'état amoureux entre ces deux personnes qui sont convaincues qu'ils sont faits l'un pour l'autre définitivement. Pourquoi donc deux êtres qui s'aiment devraient tenir compte de leur différence sexuelle ? Dans Fragments d'un discours amoureux, Roland Barthes nous a appris que l'état amoureux n'a pas de sexe. Concrètement, cela veut dire que quand un homme aime une femme, il n'aime pas une femme sexuée différemment de lui. Il aime un être. Et ces deux êtres qui s'estiment complémentaires veulent qu'on reconnaisse leur amour sur le plan social. » Visibilité vs invisibilitéJoëlle Haroun, ethno-psychologue et anthropologue, ne partage pas cet avis. Elle estime que la reconnaissance sociale que recherche la communauté gay peut, bien au contraire, lui porter préjudice, en la mettant en danger par rapport aux personnes extrémistes, d'autant qu'on a du mal à accepter la différence, qu'elle soit religieuse, ethnique, sociale, sexuelle, matérielle, etc. ». On a tous le psychisme qui réagit comme le physique, ajoute-t-elle. Lorsqu'on attrape un virus ou une bactérie à titre d'exemple, pour se défendre, le corps réagit. Le même principe s'applique à la société. On est tolérant envers les autres "différents" tant que l'on n'est pas directement touché. Mais du moment où cette différence "envahit" le cercle familial, social, géographique ou autre, le rejet va se produire. »Joëlle Haroun note ainsi que le fait d'évoquer les bénéfices, surtout sociaux, que peut offrir un mariage gay consiste à entrer dans la visibilité ». Or, jusqu'à aujourd'hui, les homosexuels, dans leur majorité, vivent dans l'invisibilité, justement parce qu'ils sont victimes d'intolérance, constate-t-elle. C'est à ce niveau que se pose tout le débat. Faut-il être visible ou rester dans l'invisibilité ? Il est évident que les sociétés préfèrent l'invisibilité, mais la communauté gay recherche la visibilité pour se sentir moins ostracisée et harcelée. En réalité, ce n'est pas le cas. Dans les pays où le mariage gay a été légalisé, les homosexuels sont de plus en plus victimes de harcèlement et de rejet. C'est ce qui se passe, à titre d'exemple, en Afrique du Sud où depuis la promulgation de la loi, les agressions contre les homosexuels se sont multipliées. » Le mariage gay est une arme à double tranchant », insiste encore Joëlle Haroun. De nombreux homosexuels préfèrent ne pas rentrer dans cette visibilité pour ne pas courir de risques, fait-elle remarquer. Ce qui n'est pas totalement faux. En effet, les parents peuvent mettre un enfant à la porte, un employé peut perdre son emploi, etc. Dans certains milieux, cette visibilité ne dérange pas, comme dans le monde du show-business ou dans le monde intellectuel, mais ce sont des cercles minoritaires. Donc, ceux qui réclament le mariage sont mal dans leur peau et pensent qu'en ayant une reconnaissance légale, ils se sentiront mieux. Ce n'est qu'une fausse croyance, parce qu'avec ou sans le mariage, ce mal-être persistera. » Dans l'Antiquité, les Grecs avaient encouragé les relations homosexuelles chez les garçons à l'adolescence, pour leur faire découvrir cette orientation sexuelle avant le mariage, rappelle Joëlle Haroun. Ils ont même interdit les relations sexuelles avec les femmes au moment de l'adolescence, celles-ci ne devant avoir lieu qu'à une étape suivante, plus évoluée et plus mature. Je pense que c'est le seul peuple au monde qui a institutionnalisé l'homosexualité dès l'adolescence. Plus tard, avec le changement des sociétés et l'avènement du christianisme et des autres religions, les choses ont changé. Tout ce qui représentait le corps et le plaisir a été complètement écrasé et les choses se faisaient en cachette. Ce sont donc les religions en général qui ont instauré cette invisibilité. »Et Joëlle Haroun d'avancer Il faut savoir garder une distance entre la visibilité et l'invisibilité, d'autant que la visibilité extrême de la différence mène à l'intolérance. Cela ne veut pas dire qu'il faut être en uniforme. Il faut être discret et garder un juste milieu entre une visibilité normale et une invisibilité. » Pour mémoire La Société libanaise de psychiatrie, l'homosexualité et les thérapies réparatrices »... Perpétuer une histoire d'amour...Quid des enfants ? Le fait de vouloir avoir des enfants s'inscrit dans la même logique qui pousse un couple amoureux à se marier, affirme Chawki Azouri. L'enfant vient ainsi perpétuer cette histoire d'amour. Il en est une concrétisation. Évidemment, l'amour ne dure pas éternellement, mais à l'instant même où l'état amoureux est à son essor, le désir de reconnaissance sociale est très important. À l'instar des couples hétérosexuels qui s'aiment et qui ont le désir féroce d'avoir un enfant qui soit le fruit de cet amour, il n'y a aucune raison de priver un couple homosexuel qui, anatomiquement, n'a pas la possibilité de se faire un enfant d'en adopter un afin de perpétuer dans le cycle d'une vie l'amour des parents. Bien que nous n'ayons pas assez de recul sur la question, nous savons, en tant que psychanalystes, que les enfants élevés par des couples homosexuels n'ont pas plus de problèmes que ceux élevés par des hétérosexuels. »Joëlle Haroun est d'un tout autre avis. Dans toutes les religions, le mariage a pour but ultime la procréation, note-t-elle. Or l'homosexualité est, dans ce contexte, l'antimariage par excellence, d'autant que les couples homosexuels sont des couples stériles. Ils essaient de détourner cette stérilité physique par une autre loi, celle de l'adoption ou le recours à une mère porteuse. C'est comme s'ils cherchaient à vivre comme tout le monde. De toute manière, ils sont obligés de passer par le corps d'une femme, sachant que les lesbiennes ont une possibilité de grossesse réelle grâce à la procréation médicalement assistée. Dans tous les cas, le fait de voir un enfant grandir au sein d'un couple homosexuel me paraît invraisemblable. Le modèle de deux parents d'un même sexe est une distorsion grave du psychisme de l'enfant. »Une opinion que Chawki Azouri désapprouve La fonction paternelle ou maternelle n'a aucune relation avec le sexe anatomique de celui qui l'occupe. Dans beaucoup de couples hétérosexuels, c'est la femme qui fait office de loi, au moment où le mari est effacé. Donc, ce n'est pas tant une question anatomique que de fonctions. Le père a la fonction d'introduire l'enfant au social, au langage, à l'interdit, au détachement. La mère a une fonction presque inverse. Pour élever un enfant, ces fonctions peuvent être remplies autant par deux femmes que par deux hommes. Ainsi la fille d'un couple d'homosexuels ne va pas s'identifier à une anatomie, mais à une fonction. Si l'un des deux hommes remplit ainsi la fonction maternelle, elle va s'identifier à lui et acquérir la fonction maternelle. »Et Chawki Azouri de conclure La reconnaissance sociale est importante. Lorsque la société reconnaîtra ce qu'elle pense être anormal, tout rentrera dans la normalité. Cela s'applique à l'homosexualité. Les gens rejettent la différence momentanément. Il faut donner à chaque chose son temps. » Lire aussiAcquitter une transsexuelle, une décision qui peut faire jurisprudence... Au Liban, les homosexuels sont encore loin d'être tolérés Au Liban, comme au niveau mondial, les jeunes de plus en plus touchés par le sida La vie tourmentée de l'homosexuel libanais M. George Massad et M. Renek Jorgenson vous invitent à vous associer à la célébration de leur mariage, le 3 mai 2014... » La cérémonie s'est déroulée à San Francisco, aux États-Unis, où le mariage homosexuel est autorisé sur une partie du y a quelques semaines, la nouvelle du mariage de George, libanais originaire de Zahlé, et de son partenaire américain de...
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